Derniers articles

Nehalennia speciosa (Charpentier, 1840) a été redécouverte en France métropolitaine en 2009 sur une tourbière de Franche-Comté. La collecte d’exuvies et l’observation d’émergences en 2011 a permis de confirmer que l’espèce était bien implantée sur le site. L’année suivante, un comptage des imagos a mis en évidence la présence de plus de 450 individus. Les comptages réalisés par la suite ont montré une diminution drastique des effectifs à moins de 20 individus. L’espèce a également été recherchée sur des tourbières similaires en périphérie du site dans un rayon de 15 km, mais ces recherches se sont révélées infructueuses. Après les dernières observations de 2018, plus aucun individu n’a été recensé sur la station. On peut donc considérer que l’espèce n’est plus présente sur cette tourbière, et par extrapolation en France. Les principales causes de cette disparition sont vraisemblablement les épisodes de sécheresse et de canicule, l’isolement de la population mais aussi la surfréquentation de cette petite station par certains naturalistes. En ce qui concerne la présence de l’espèce sur le site, deux hypothèses sont formulées dont la plus probable semble être une colonisation par des individus en provenance de l’est (Suisse ?) car, sur la même période, le taxon a été découvert ou redécouvert sur plusieurs stations suisses et italiennes.

Nothodiplax est un genre monospécifique représenté par l’espèce Nothodiplax dendrophila Belle, 1984. Celle-ci a été décrite à partir de trois mâles et deux femelles collectés en 1964 dans le nord-est du Suriname (Belle, 1984). Elle a ensuite été signalée en Guyane (Machet, 1991), mais aucune autre observation n’a été rapportée jusqu’en 2019, année d’une nouvelle […]

Les auteurs présentent les sept boîtes de la collection de Léandre Pidancet à l’origine de la rédaction du Catalogue des Libellulidées des environs de Besançon (1856) et exposées au musée de Poligny (Jura). Le contexte historique est précisé. L’analyse de cette collection patrimoniale s’appuie sur les publications antérieures, les commentaires du catalogue et sur l’examen des spécimens. Une liste révisée des espèces présentes ainsi qu’une précision de la dition sont proposées.

La faune odonatologique algérienne est l’une des plus riches de la région du Maghreb, avec 64 espèces. Trois sont endémiques du Maghreb dont une spécifique à l’Algérie (Lestes numidicus Samraoui, Weekers & Dumont, 2003) et quatre ont un statut de conservation préoccupant (Jödicke et al., 2004 ; Riservato et al., 2009 ; Khelifa et al., […]

Chez les anisoptères, les stratégies de ponte ont évolué plusieurs fois en fonction de la disponibilité des habitats et de phénomènes migratoires (Ware et al., 2012). La femelle peut pondre seule sans surveillance du mâle, seule et surveillée (« non-contact guarding ») ou en tandem (« contact guarding ») (Corbet, 2004). Chez le genre Sympetrum, […]

En Guyane sept espèces de Tramea Hagen, 1861, sont connues (Rochas et al., 2022). Ces espèces chassent en patrouillant dans les milieux ouverts et se reproduisent dans divers habitats lentiques (lacs, mares et flaques) (Garrison et al., 2006). Grâce à la large partie basale de leurs ailes postérieures, elles sont capables de voler et planer […]

En septembre 2023, plusieurs observations de Trithemis annulata ont été faites dans les départements du Rhône, de l’Ain et de la Loire. Il s’agit des premières données de l’espèce dans le nord de l’ancienne région Rhône-Alpes et les plus septentrionales de la zone biogéographique dite de la plaine rhodanienne. Malgré le suivi de quelques sites et de nouvelles observations en 2024, l’autochtonie de l’espèce n’a pas pu être confirmée par la collecte d’exuvies ou l’observation d’émergences, mais des comportements d’accouplement et de ponte la rendent possible. La colonisation progressive de la France par cette espèce afrotropicale est discutée dans la perspective du changement climatique en cours d’une part, et de son implantation dans des plans d’eau anthropogènes comme les anciennes gravières d’autre part.

Depuis les premières publications étayées d’Aguesse & Pruja (1958a, b), l’odonatofaune marocaine est bien connue en ce qui concerne la distribution et la richesse spécifique. L’ouvrage de Jacquemin & Boudot (1999) a synthétisé les nombreux travaux conduits dans la seconde moitié du 20e siècle. Il a ensuite été complété par différentes notes de chasse, travaux […]

Les imagos d’odonates sont réputés être de très bons prédateurs (Corbet, 1962) en raison notamment de leur maîtrise des airs et de leurs capacités visuelles (Olberg et al., 2000 ; Sentis et al., 2022). Cependant, ils sont évidemment régulièrement proie à leur tour. Les principaux prédateurs recensés sont les oiseaux, les araignées, mais aussi d’autres […]

Boyeria irene (Fonscolombe, 1838) est un odonate considéré comme étant essentiellement inféodé aux cours d’eau (Dommanget, 1987 ; Wildermuth, 2005 ; Wildermuth & Martens, 2019). Très peu d’observations en milieu lentique sont rapportées par les naturalistes. Des populations autochtones sont néanmoins connues sur plusieurs lacs préalpins et alpins en Suisse et en Allemagne depuis plusieurs […]